Témoignages
Zohora, Shohidul, Sheuli ou Golam vivent dans les régions les plus isolées du Bangladesh, les chars, les îles fluviales du Brahmapoutre
Naître au Bangladesh et vivre heureux, s’y construire un avenir… qui peut l’imaginer quand l’essentiel semble manquer ? La raison d’être de Friendship est ici, au milieu des communautés, d’apporter cette part de lumière, d’espoir, en protégeant les droits des enfants, en imaginant des infrastructures qui résistent à l’extrême, en rendant service aux plus isolés, en inventant collectivement des solutions… Découvrez les histoires étonnantes de ces habitants qui se rassemblent pour changer leurs conditions de vie.
L’histoire de Zohora
« Je m’appelle Zohora, j’ai 40 ans et je suis mère de plusieurs enfants. Nous avons vécu dans la pauvreté parce que je n’avais pas, ou peu, d’opportunités de travail. Il nous était difficile de joindre les deux bouts car je n’avais pas de compétences particulières à vendre sur le marché du travail. J’étais complétement dépendante de mon mari financièrement. Heureusement, les choses ont changé le jour où je me suis intéressée au centre de tissage de Friendship. Après avoir assisté à l’une des réunions de présentation du projet, j’ai décidé d’apprendre le métier. A la fin de ma période de formation, j’ai pu travailler immédiatement dans le centre de tissage et grâce à mes revenus, j’ai pu payer les études universitaires de mon fils. »
« Les membres de ma communauté me voient différemment maintenant : ils me traitent avec respect parce que je gagne ma vie. Grâce à mes revenus, mon fils a pu obtenir son diplôme universitaire. Je peux également envoyer mes autres enfants à l’école et j’espère qu’ils iront sur le continent pour poursuivre leurs études. »
L’histoire de Golam Morshed
« Je m’appelle Golam Morshed, j’ai 42 ans et je vis à Batikamari-Est. Lorsque Friendship a formé son Comité de gestion des catastrophes dans notre communauté, j’ai été sélectionné pour rejoindre et compléter le programme de formation. Les membres de ce comité sont chargés de veiller à ce que la communauté sache quelle ligne de conduite adopter en cas de catastrophe naturelle, en particulier vis-à-vis des membres les plus vulnérables : les personnes âgées, les personnes en situation de handicap et les enfants. Ils créent un plan d’action d’urgence clair afin que les gens sachent quoi faire et où aller, et organisent des exercices de simulation pour apprendre aux communautés comment réagir et s’entraider. »
« Pour prévenir les risques de catastrophes naturelles, on nous a appris un certain nombre de mesures de sécurité pour nous aider à nous préparer autant que possible à l’avance. Nous avons également appris comment fournir une aide médicale immédiate. »
L’histoire de Sheuli
« Je m’appelle Sheuli, je suis une jeune fille de 12 ans. Mes parents sont analphabètes car ils n’ont jamais eu la chance d’aller à l’école mais ils ne voulaient pas que je subisse le même sort qu’eux en n’ayant pas la chance de recevoir une éducation. Bien qu’il existe des écoles sur le continent, ils n’ont pas pu m’inscrire car ils ne pouvaient pas se permettre de payer les frais de scolarité et les fournitures. Heureusement, lorsqu’ils ont entendu parler des écoles de Friendship, ils ont immédiatement décidé de m’y inscrire. L’école fournit gratuitement les cours, les manuels, la papeterie et tout le matériel nécessaire aux enseignements. Aujourd’hui, j’étudie dans une école secondaire de Friendship ! »
« Mes parents me disent toujours qu’il est important de continuer à étudier. J’ai obtenu un A + à mon examen PEC (fin de primaire) l’année dernière et je suis maintenant au collège. Je veux continuer à étudier pour devenir médecin quand je serai grande. »
L’histoire de Shohidul
« Je m’appelle Shohidul, j’ai 25 ans et je fais partie d’une famille de douze personnes. Jusqu’à récemment, nous n’avions pas d’électricité et l’on comptait sur des lampes à kérosène pour éclairer notre maison. Je travaille comme tailleur. Pendant longtemps j’ai confectionné des vêtements à l’aide d’une machine à coudre manuelle, actionnée par une pédale. Ce type de travail manuel répétitif était fatigant car, de jour comme de nuit, notre seule source de lumière était celle des lampes à kérosène qui fournissent une lumière médiocre, tout en étant dangereuses et polluantes. Tout cela a changé lorsque ma famille a reçu un nouveau système solaire domestique nous permettant de produire de l’électricité. Aujourd’hui, je peux coudre avec une machine électrique et travailler le soir grâce à l’éclairage. »
« Avec un système solaire domestique, je peux maintenant gagner plus d’argent, travailler plus efficacement et bénéficier de meilleures conditions de vie. Donc, pour moi, les avantages des panneaux solaires domestiques dépassent de loin leurs coûts de fonctionnement. »
L’histoire de Mohammed Abdul Halim
« Je m’appelle Halim. Très jeune, j’ai quitté l’école pour travailler sur le bateau de mon père comme cuisinier et coursier. C’est ainsi qu’a commencé mon apprentissage de marin. Ma famille est issue d’une longue lignée de marins mais, avec l’introduction des moteurs mécaniques, ils ont perdu leurs revenus. Ma famille a été contrainte de vendre ses bateaux et je suis parti à Narayanganj. C’est là que j’ai développé mes compétences en matière de construction de maquettes de bateaux. Je m’inquiète de savoir si les générations futures voudront perpétuer mon métier. Je pense que la tradition de la construction navale peut être maintenue si un programme de formation solide est mis en place et si les participants se voient offrir des possibilités d’emploi par la suite. »
« Cette notion de préservation n’était pas quelque chose que nous comprenions vraiment auparavant. Ce n’est qu’après avoir rejoint Friendship que nous en avons compris la nécessité. Maintenant, nous voyons l’intérêt de préserver l’héritage de la construction navale au Bangladesh. »
L’histoire de Rashedul
Rashedul a 6 mois. Il est né et vit dans une région très isolée du Bangladesh, ce qui rend très difficile et coûteux l’accès à l’hôpital le plus proche. Les transports en bateau sont les seuls moyens d’y accéder et il n’y a pas de service régulier là où vivent ses parents. Sa mère, Anisa, n’a donc pas pu l’emmener pour le faire vacciner, ce qui l’expose à diverses maladies.
Elle a appris par l’intermédiaire d’une aide médicale de Friendship (formée aux services médicaux de base) que l’association offrait des services de vaccination aux communautés locales, ainsi qu’un service de ferry gratuit pour atteindre l’endroit où se déroulent des soins. Elle a donc pris rendez-vous pour que Rashedul puisse être vacciné et il est maintenant pris en charge comme il se doit !
« Je suis vraiment reconnaissante envers l’aide médicale de Friendship. En tant que mère, c’est un vrai soulagement de savoir que mon fils peut désormais se faire vacciner et qu’il est protégé contre certaines maladies graves. »
L’histoire de Nazrul Islam
« Je m’appelle Nazrul Islam, j’ai 75 ans et j’étais jusqu’à récemment alité. Souffrant de cataracte aux deux yeux, j’étais devenu complètement aveugle et je ne pouvais plus travailler pour subvenir aux besoins de ma famille. Je n’avais pas pu être soigné car les opérations de la cataracte sont coûteuses. Un jour, j’ai entendu parler des services offerts sur les bateaux-hôpitaux de Friendship et on m’a dit que je pouvais me faire opérer gratuitement, ce dont j’ai par la suite bénéficié. Ma vision a été entièrement rétablie dans un œil et partiellement dans l’autre. J’ai également reçu des médicaments et des soins postopératoires gratuits. »
« Je suis impressionné par le service de Friendship, leur comportement et leur façon de faire le suivi après l’opération. J’ai également obtenu des médicaments gratuits. Je peux maintenant tout voir à nouveau avec limpidité et ma famille est également soulagée. »
L’histoire de Nipa
« Je m’appelle Nipa et j’ai 25 ans. Je ne connaissais rien aux questions juridiques ni aux droits des citoyens lorsque j’ai choisi d’assister à des réunions de groupe organisées par Friendship dans le domaine de la citoyenneté inclusive pour aider à sensibiliser les gens. J’ai notamment appris que le mariage des enfants était une violation des droits de l’homme. En effet, ma fille Eshita, âgée de 11 ans, devait se marier, mais heureusement, j’ai pu y mettre un terme avec le soutien de l’aide juridique de la communauté locale de Friendship, Sheikh Farid. Je travaille maintenant à la prévention des mariages d’enfants dans ma propre communauté. »
« Je me souviens d’avoir été assez surprise d’apprendre que se marier avant l’âge de 18 ans est en fait illégal. Je n’en avais aucune idée. Beaucoup de gens le font là où je vis. Je veux vraiment que ma fille poursuive ses études. »